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Le Blogpotin de Valérie
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24 janvier 2007

Jonny

epi_de_ma_s1Il est des histoires qui ressemblent à un épi de maïs... C'est en tout cas le symbole de mon histoire avec Jonny (non, non il n'y a pas de faute d'orthographe, il n'a pas de "H" dans son prénom).
Il m'est très difficile de parler de cet homme, car je sais que peu importe  les mots que je vais employer, ils seront en dessous de la réalité.

Jonny, c'est une rencontre improbable, "vieille" d'il y a 12 ans. Il est marinier, mais on pourrait dire qu'il sait faire tellement d'autres choses....
Nos routes se sont croisées, par hasard, comme souvent dans les plus belles histoires. Rien de commun entre nous, et pourtant de cette rencontre je retiens des bons moments, pour ce qui me concerne.

Le hasard a fait que c'est le 1er homme avec lequel j'ai passé 4 jours et 4 nuits, alors que nous nous connaissions à peine. C'était ma 1ère "escapade" en dehors de chez mes parents, et il m'a fallu faire avec... Ah oui, que je précise : j'étais à bord du "St Nicolas", une péniche, et Jonny était "le capitaine" (c'est comme ça que les enfants l'appelait, la péniche était un bateau expo dont j'étais l'animatrice).
J'ai appris en 4 jours plus que depuis des années dans le "cocon familial", ainsi que dans les mois qui ont suivi : Jonny était effaré de découvrir que je ne faisais jamais les courses dans un supermarché, et moi j'étais horrifiée de découvrir lors de notre 1ère soirée qu'il n'aimait pas les pâtes que j'avais mis une heure à préparer (les moyens du bord étaient spartiates et la plaque électrique devait dater de 1812...) pendant qu'il était parti se boire un coup au café du coin.
Et petit à petit, la relation s'est construite... La tristesse de partir au bout de 4 jours et de le laisser sur ce bâteau... et de remettre pied à terre.
Avec lui, j'ai découvert un monde, un milieu, des gens surtout. Il m'a laissé naviguer une péniche de 38 mètres, alors que je n'avais même pas encore mon permis voiture.

Que de fous rires, de clopes fumées, de bières consommées (ma plus grosse consommation date de cette époque).
Des heures au téléphone, alors que c'est un homme qui parle peu. Mais je parle toujours pour 2, et puis je sais aussi me "plaindre pour 2". Se téléphoner à tout prix : c'était l'époque du "Tatoo" qui vibrait dans la poche (ben oui, y en a qui s'en souviennent pas, mais le téléphone portable n'a pas toujours existé, et en 1995-1996, on n'avait pas mieux que d'appeler un Tatoo pour laisser un numéro à rappeler). J'ai "voyagé" comme ça, d'écluse en écluse, en "vrai" ou par téléphone...
Mes tatouages et notamment le 1er,  sont nés de ma rencontre avec lui.
Un jour, Jonny m'a donné Choupinette, qui est née en 2000 : Si c'était un mâle, ce chat serait pour Gizmo, si c'était une femelle, elle serait pour moi.. C'était une femelle...

Les années passent... et nous nous parlons toujours. Il m'est nécessaire, et je sais que ce n'est pas évident à comprendre et à admettre. C'est ainsi, j'ai besoin d'entendre sa voix "bourrue", de savoir comment il va, ce qu'il pense (même si je sais bien que je ne sais pas le dixième de ce qu'il pense !). Comment lui faire comprendre que je l'adore, que je trouve que c'est un homme extraordinaire, sans qu'il pense que j'ai "l'esprit tordu et pas clair"....

Finalement quand j'y pense, Jonny ne m'a jamais fait pleurer... Il ne me revient à la mémoire que des rires et des regards...

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Commentaires
G
le poids des mots le choc des photos...vantait un célèbre magazine, dont acte, no comment...<br /> <br /> Je me marre...
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